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- PRDH: 5133
http://www.migrations.fr/700fillesroy.htm#B :
BARBANT Marie
200 livres de dot
Fille de Alexandre et de Marie Lenoble de la paroisse St Rémy, ville de Dieppe, 76200, Seine-Maritime, Haute-Normandie.
Née vers 1639, décédée après le 01/01/1689.
Elle est domestique de Nicolas Juchereau. Elle fut également la protégée de Suzanne Durand, l'épouse de Gabriel Gibaud dit LePoitevin, l'un des pionniers de Lavaltrie
2 mariages
1) De LALONDE Jean dit l'Espérance
Soldat du Régiment de Carignan cie Monteil mais on le dit également soldat de la cie Saurel
Habitant, laboureur, et marguillier de la Mission du Haut de l’île.
Fils de Philippe De Lalonde dit L'Espérance et Jeanne Duval de la paroisse Notre-Dame, ville du Havre, 76600; Seine-Maritime Haute-Normandie.
Le 30 septembre 1687, Jean De Lalonde est décédé au cours d'une escarmouche avec les Iroquois sur les bords du
Lac Saint-Louis. Inhumé le 30/09/1687 à Sainte-Anne-de-Bellevue
Jean De Lalonde passent trois contrats de mariages qui sont annulés avant d'épouser Marie Barbant
1) 04/11/1667, contrat de mariage, notaire Romain Becquet avec Françoise Hébert, fille du roy, contrat annulé.
Françoise Hébert fille d'un hôtelier du Havre épousa plutôt Jean-Baptiste d'Amour 03/05/1668 (p.257)
2) 27/09/1669, contrat de mariage, notaire Pierre Duquet avec Marie Poiré, fille du roy, contrat annulé
Marie Poiré, fille de Tousaint et feue Catherine Chatou de la seigneurie d'Autray, elle épousa Jean Hardy 21/10/1669 (p.315)
3) 13/10/1669, contrat de mariage, notaire Pierre Duquet avec Perrette Vaillant, fille du roy, contrat annulé
Perrette Vaillant fille de Louis et Marie Samson, parisienne.. Nulle trace de cette fille après 1669 (p.341).
Inventaire des greffes des notaires, volume I, page 215, notaire Bénigne Basset
Sources :"Les Filles du Roi en Nouvelle-France" par Silvio Dumas
Contrat du 14/11/1669 Trois-Rivières notaire Antoine Adhémar
Contrat signé en la maison de Gabriel Gibaud dit LePoitevin et Suzanne Durand
Enfants :
1) Jean : baptisé le 06/05/1671 Sorel, décédé avant le recensement de 1681
2)-Marie-Madeleine: née vers 1672, décédée le 01/01/1761 et inhumée le 3 à Sainte-Anne-de-Bellevue
Mariage avec Daoust Guillaume le 18/02/1686 à Lachine.
3)-Jean-Baptiste: baptisé le 10/10/1675 à Montréal, mariage le 24/10/1701 à La Prairie avec Gervais Jeanne,
puis en seconde noces avec Masta Marguerite le 03/02/1698 Pointe-aux-Trembles de Montréal
4)-Jean: né le 07/02/1679 à la côte Saint-Pierre et baptisé le 12/02 à Lachine (Montréal), décédé le 02/02/1682,
et inhumé le 3 à Saints-Anges, Lachine.
5)-Guillaume: né et baptisé le le 21/08/1684 à Lachine,
mariage avec M-Madeleine Hélène le 27/04/1710 à Sainte-Anne-de-Bellevue
Au recensement de 1681, Côte Saint-Pierre au fief de Verdun il est dit :
Jean de la Londe, 40 ans, Marie Baban, sa femme, 42 ans, enfants : Madeleine 9, Jean-Bapotiste 5, Jean 3, et Georges, domestique 16ans ; 1 fusil, quatre bêtes à cornes et 12 arpents de terre en valeur
2)TABAULT Pierre, dit Lepetit Léveillé, habitant et laboureur.
Soldat de Carignan, cie Contrecoeur
Né vers 1645.
Fils de Jean, maréchal ferrant et Marie Morin de Prignac,17160; Charente-Maritime; Poitou-Charentes (Saintonge).
Il reçoit le scapulaire du Mont-Carmel à Québec le 1er septembre 1665
et est confirmé à Montréal en mai 1666.
Inhumé le 01/05/1723 à Lachine
Il prend pour épouse Jeanne-Françoise Roy, baptisée à Montréal le 11 décembre 1660, fille de Jean Roy et de Françoise Bouet.
Au recensement de 1681, fief de Verdun/Lachine, il est dit :
Pierre Tabault 36, Jeanne -Françoise Roy sa femme, 21a, enfants : Pierre 6, Laurent 4, Alexis 2 ; il possède un fusil, trois bêtes à cornes et dix arpents de terre en valeur.
Son épouse décède avant le 19 janvier 1688, puisque cette date correspond à celle de l’inventaire des biens de ce couple, devant le notaire Pothier.
Ménage établi à Lachine. (3 enfants)
1)-Pierre : baptisé le 06/10/1675 Montréal, inhumé le 27/02/1739 Sainte-Anne-de-Bellevue.
Mariage avec Brunet Catherine et Cardinal Françoise-Cunégonde.
2) Simon : baptisé le 10/08/1678 Lachine, inhumé le 11/10/1687 Lachine
3)-Alexis: né le 30/10/1679 et baptisé le 31 Lachine, mariage avec Françoise Fortier 05/02/1706 Lachine
4)-Barthélémy : né 06/11/1681 et baptisé le 8 à Lachine, décédé 02/12/1681 et inhumé le 3 Lachine
5) Jean : né le25/09/1682 et baptisé le 25/09/1682 Lachine, mariage avec Angélique Brunet et Françoise Pilette
Pierre Tabault devenu veuf, prend pour épouse en seconde noces à Lachine, Marie Barbant
Contrat de mariage 19 janvier 1688 notaire Jean-Baptiste Pothier.
Mariage le 26 janvier 1688 à Lachine acte de mariage
Elle était veuve de Jean Lalonde dit Lespérance décédé le 30 septembre 1687, tué par les Iroquois.
Ce deuxième mariage fut une union de courte durée, car le 22 mars 1689, par une sentence du bailli de Montréal, Marie Barbant obtient séparation de corps et de biens d’avec Pierre Tabaut.
Un accord devant le notaire Adhémar du 28 septembre 1690 annule la séparation de corps.
Accord entre Pierre Tasbaut et Marie Barbary (Barbant) femme, portant décharge au Sr Cuillerier (28 septembre 1690)
Inventaire des greffes des notaires, volume V, page 131, notaire notaire Antoine Adhémar
Pierre Tabaut dicte son testament devant le notaire Adhemar le 27 juillet 1711
Inventaire des greffes des notaires, volume VI, page 269, notaire notaire Antoine Adhémar
et décède à Lachine où il est inhumé le premier mai 1723.
Sources: Tanguay, vol.1, p.340, 357; Gagné, pages. 65-66; Jetté, pages 634,1060; RAPQ, pages. 205, 1696, 222, 1717 ;Drouin, vol.2, p.1260; "Les Filles du Roi en Nouvelle-France" par Silvio Dumas pages 175, 257, 315, 341; Landry, p.274; Sulte, hist.5, p.70 (1),(3) 71 (1); DBAQ, t4, p.379; Langlois, p.476-477 ;Recensement de 1681 en Nouvelle-France, référant au chapitre IV du livre Histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte, compilé par Jean-Guy Sénécal (senecal@gel.ulaval.ca) le 17 mars 1998.: Inventaire des greffes des notaires, en ligne ;
https://www.nosorigines.qc.ca/biography.aspx?name=Barbant_Marie&id=5143 :
Biographie Barbant Marie
"Marie Barbant, une fille du Roy"
Au recensement de 1666, il y a une Marie Barbaut (18 ans) inscrite comme servante chez Nicolas Juschereau de Saint-Denis à Beauport. Mais ce n’est sans doute pas la même que cette Marie Barbant.
On peut supposer que Marie Barbant était arrivée en Nouvelle-France sur le Saint-Jean Baptiste qui quitta Dieppe au printemps de 1669.
Ce bateau était frété par le sieur Guenet de Rouen et commandé par le sieur Philis. Madame Anne Gasnier, veuve du seigneur Jean Bourdon, accompagnait ce convoi de filles du Roy. Sœur Marie de l’Incarnation parla de ce convoi dans une de ses lettres en ces termes “Madame Bourdon a été chargée en France de 150 filles que le Roi a envoyées en ce pays par le vaisseau normand. Elles ne lui ont pas peu donné d’exercice durant un si long trajet, car comme il y en a de toutes conditions, il s’en est trouvé de très grossières et de très difficiles à conduire. Il y en a d’autres de naissance qui sont plus honnêtes et qui lui ont donné plus de satisfaction.” (Silvio Dumas, Les filles du Roi en Nouvelle-France)
Le 14 novembre 1669, Jean de Lalonde passe finalement, devant le notaire Antoine Adhémar à Trois-Rivières, un contrat de mariage avec Marie Barbant, âgée de 30 ans, qui apportait des biens estimés à 200 livres (p. 175). Marie Barbant (appelée aussi Baban, Barbary, Barbaut) est originaire de Saint-Rémi de Dieppe, Normandie. Elle est la fille d’Alexandre Barbant et Marie LeNoble. Mais l’acte de mariage est introuvable. Le mariage a peut-être eu lieu à Sorel ou à Lanoraie. Le jeune couple habite probablement à la seigneurie d’Autray.
Le 29 septembre 1687, les Iroquois attaquent Jean de Lalonde et quatre autres travailleurs dans les champs près de leur maison et ils sont tués. Les victimes sont enterrées à la chapelle Saint-Louis. Jean avait 47 ans; Marie est veuve à 48 ans avec ses deux garçons, Jean-Baptiste (12 ans) et Guillaume (3 ans) ainsi que sa fille Madeleine (15 ans) mariée l'année précédente à Guillaume Daoust.
Après la mort de son mari Jean de Lalonde en septembre 1687, Marie Barbant quitte sa terre du Haut de l’Île, pour se réfugier à Lachine, par crainte des Iroquois. Comme c'était la coutume à cette époque, elle se remarie quatre mois plus tard, le 26 janvier 1688, à Pierre Tabault dit le petit Léveillé (1645 - 1723 = 78 ans), un résident de Lachine et ancien milicien de la compagnie Contrecœur du régiment Carignan-Salières. Il était veuf de Jeanne-Françoise Roy avec qui il avait eu trois garçons: Pierre (12 ans), Alexis (8 ans) et Jean (5 ans).
Le 23 avril 1689, les prêtre sulpiciens leur donnent 4 arpents de terre et les Dames de l’Hôtel-Dieu leur donnent 266 livres,.
Dans la nuit du 4 au 5 août 1689, survient le massacre de Lachine. L’historien Garneau raconte ainsi “On était aux premiers jours du mois d’août. Rien n’annonçait aucun événement extraordinaire. Dans la nuit, 1500 Iroquois traversèrent le lac Saint-Louis durant une tempête de grêle et de pluie qui les favorise, et débarquèrent en silence à Lachine. Avant le jour, ils se sont placés par pelotons à toutes les maisons sur un espace de plusieurs lieux. Les habitants sont encore ensevelis dans le sommeil. Les Iroquois n’attendent plus que le signal, il est donné. Alors s’élève un effroyable cri de mort. Les portes sont rompues et le massacre commence. Les sauvages égorgent d’abord les hommes; ils mettent le feu aux maisons qui résistent et lorsque les flammes en font sortir les habitants, ils épuisent sur eux tout ce que la férocité et la fureur peuvent inventer. Ils ouvrent le sein des femmes enceintes pour en arracher le fruit qu’elles portent et contraignent les mères à rôtir leurs enfants.” L’attaque se solde par la mort de 24 habitants et l’enlèvement d’environ 80 personnes dont 42 ne revinrent jamais. Les Iroquois brûlent 56 des 77 maisons que comptait le village. Le gouverneur Frontenac exagérera le nombre des victimes à 300 morts afin d’obtenir plus de renforts militaires pour la colonie.
Qu’est-il arrivé de la maison des Lalonde-Tabault? Même si la famille ne semble pas avoir été blessée, ce dût être une expérience de terreur survenant si peu de temps après les événements de Baie d'Urfé.
En 1690, au cours de la guerre entre la France et l’Angleterre, la flotte de l’amiral anglais Phipps assiège Québec. Frontenac, sommé de se rendre, répond à son émissaire “ Je n’ai point de réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons et à coups de fusil. ”
En 1691, plus de 100 habitants de la Nouvelle-France périssent à cause des incursions iroquoises.
En 1693, on trouve un document notarié indiquant que Marie a placé son fils Guillaume (9 ans) en pension chez les Dames hospitalières de Lachine.
En 1693, les Anglais fondent Kingston en Jamaïque.
En 1694, une charte royale fonde la banque d’Angleterre.
En 1695, la population de la Nouvelle-France atteint 12 786 habitants.
En 1696, Jean-Baptiste (21 ans) est “ engagé ouest ” pour aller chercher des fourrures chez les Indiens.
Entre 1695 et 1698, Guillaume âgé au début de 11 ans, a un contrat de travail chez Jean Gervaise à Ville-Marie, là même où la famille Lalonde avait habité de 1677 à 1678.
En 1697, le traité de Ryswick entre Anglais et Français laisse le statu quo ante bellum dans les colonies nord-américaines. Terre-Neuve redevient possession anglaise, mais la France recouvre l’Acadie et la Baie d’Hudson.
En 1700, la population de la Nouvelle-France est d’environ 15 000 personnes, celle de Québec, d’environ 2 000. La France compte approximativement 19 millions d’habitants; l’Angleterre et l’Écosse, 7,5 millions; l’Espagne, 6 millions.
En 1701, le gouverneur Caillères de la Nouvelle-France signe un traité de paix avec les Cinq-Nations iroquoises des Grands-Lacs qui vont dorénavant demeurer neutres dans les conflits entre les colonies françaises et anglaises.
En 1702, Anne Stuart succède à Guillaume d’Orange sur le trône d’Angleterre.
En 1702, à Londres, parait le premier journal quotidien du monde, The Daily Courant.
En 1702, épidémie de petite vérole à Québec entraînant 2000 à 3000 morts dans toute la colonie, incluant les décès des amérindiens.
En 1702, un peu avant sa mort, Marie Barbant fait concession de sa terre de Baie d'Urfé à son fils Jean-Baptiste. Guillaume déménagea avec son frère Jean-Baptiste et sa femme Jeanne Gervais à la ferme de Baie d'Urfé. Serait-elle décédée lors de cette épidémie de variole. On ne retrouve pas l’acte de décès, mais pas de nouvelles d’elle par la suite.
Texte provenant de Pierre Lalonde, participant de NosOrigines
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