Notes |
- PRDH: 7685
http://pages.infinit.net/mdiotte/LesPommainville.htm :
Henry Brault, sieur de Pominville, est natif du bourg Ballon, pays d'Aunis. En 1665, il épouse une ±fille du roi, Claude de Chevrainville (de Cheurenville), fille de Jacques, écuyer, sieur de la Fontaine, et de Marguerite-Léonarde Baudon. Elle est née à Saint-Nicolas-des-Champs (Paris). Contrairement à ce que Tanguay semble affirmer, ses parents n'ont jamais vécu en Nouvelle- France.
Le contrat de mariage préparé par le notaire Duquet est signé le 11 août 1665 au palais du marquis de Tracy par onze seigneurs et autres personnalités portant des titres de noblesse. La présence d'un si grand nombre de signatures d'hommes prestigieux est très inhabituelle sur un contrat de mariage, surtout pour un colon. Certains auteurs attribuent ce fait à la noblesse du père de Claude.
Même si aucun auteur consulté n'associe Henry à l'armée, il pourrait avoir reçu un grade militaire, ce qui peut expliquer l'important rassemblement pour l'occasion. On retrouve par ailleurs le nom d'Henry Brault dit Pominville dans la liste des personnes non recensées lors du dénombrement de 1667, comme ce fut le cas pour les soldats du régiment de Carignan. À l'occasion du mariage, le marquis de Tracy fit présent de 100 livres comme cadeau de noce à l'épousée.
Henry appartient à la bonne bourgeoisie de province. Il a des biens en France et son nom apparaît en de nombreuses transactions pour lesquelles il reçoit des ± épingles . À l'époque, ce sont
± des présents qu'on fait aux filles ou aux femmes lorsqu'elles rendent quelque service ou qu'on achète quelque chose où elles ont part pour leur tenir lieu de ce que l'on appelle entre hommes "pots de vin" . Quand on achète quelque chose du mari, on stipule que la femme a ± tant pour ses épingles . On trouve d'ailleurs dans plusieurs contrats de vente des expressions comme se faire ± marquer cent sols pour le vin du marché . Plus ça change...
Au moment du recensement cité plus haut, Henry habite une terre à la ± Côte à Lauzon , site de la seigneurie du même nom. Sa femme Claude meurt le 22 janvier 1691 à l'Hôtel-Dieu de Québec, après lui avoir donné 12 enfants. M.-Ursule Bolduc, sa deuxième conjointe qu'il épouse l'année suivante, lui donne trois autres enfants. Le Sieur de Pominville meurt à Québec le 3 février 1698. Aucun de ses enfants ne s'établit à Lauzon, préférant faire souche à Pointe-Claire et dans la région de Montréal. Aujourd'hui, on trouve leurs descendants partout au Canada, dont plusieurs sont installés des deux côtés de la rivière des Outaouais.
Plusieurs descendants de Georges, l'un des aînés d'Henry, dont l'historien régional Lucien Brault, se sont également établis à Ottawa et Orléans; ils ont choisi de conserver le nom ± Brault de préférence à celui de ± Pommainville .
Source : Pommainville, Edgar. [Les descendants] Pominville, Pomainville, Pomminville, Pommainville; descendants. Carlsbad Springs : l'auteur, 1992. 112 p. (Publié à l'occasion de la rencontre de la famille le 6 septembre 1992).
Texte de Jean de Chantal. Chronique réalisée en collaboration avec la Société de généalogie de l'Outaouais, Inc., parue le 2 mars 1995.
|