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- PRDH: 72840
Parrain: Pierre Chauvin
Marraine: Marie Renault
Sa soeur Jeanne est l'ancêtre de Adrienne Lefebvre alors que lui est l'ancêtre de Hormidas Roy.
http://pointedeschamps.com/pierre.htm:
Pierre, le quatrième enfant du couple Toussaint Hunault et Marie Lorgueil, naquit le 22 novembre 1660 à Ville-Marie et fut baptisé sous le nom de Pierre Hunault à la chapelle du Fort. Son parrain fut Pierre Chauvin qui avait reçu la concession voisine à celle de son père, Toussaint Hunault, et à qui celui-ci vendit sa première terre. Sa marraine fut Marie Regnault [Renaud], l'épouse de Mathurin Langevin dit Lacroix. Les parents de Pierre Hunault connaissaient sans doute ces derniers ainsi que Pierre Chauvin puisqu'ils arrivèrent tous à Ville-Marie avec la recrue de 1653.
Pierre est aussi connu sous Pierre Hénault, Pierre Huneau, Pierre Hunaut, Pierre Hénau ou Pierre Huno. Il ne faudrait pas le confondre avec Pierre Hunault dit Deschamps de l’Île Perrot qui fut le premier meunier et locataire du moulin à vent de la Pointe-du-Moulin en 1716-1720.
Le 27 novembre 1679, devant le notaire Mangue, Pierre échangea, avec 400 livres de compensation, sa terre accordée en avril 1679 à la Rivière-des-Prairies contre une terre de la contenance de quarante arpents à la côte Saint-Jean, portant le numéro 1364 du terrier de Pointe-aux-Trembles. Or, cette terre était aménagée en bordure du fleuve Saint-Laurent depuis 1671 par Adrien Quevillon, marié le 2 février 1672 à Jeanne Hunault, sœur de Pierre. Par conséquent Adrien Quevillon et son épouse allèrent s'établir à la côte Saint-Dominique sur une terre de soixante arpents, en bois debout, voisine de celle de Thomas Chartrand, l'époux de feu Thècle Hunault, sœur de Jeanne et de Pierre.
Au recensement de 1681, Pierre, hors du foyer de ses parents, vivait seul sur cette terre à la côte Saint-Jean où il pouvait cultiver neuf arpents de terre. Il possédait un fusil.
Le 4 octobre 1684, devant Claude Maugue, une rétrocession entre les deux beaux-frères laisse supposer une hésitation chez Adrien Quevillon quant à l’échange des terres. Ce différent se manifesta quand Adrien Quevillon apprit que la terre de la côte Saint-Dominique n’était pas encore légalement octroyée à Pierre, ce qui sera fait devant le notaire Basset, le 12 janvier 1688.
Le mariage de Pierre
La terre, numéro 1364 de la côte Saint-Jean, que Pierre Hunault dit Deschamps obtint sur échange se trouvait non loin de celle, numéro 1355, de Jacques Beauchamp dont la fille, Catherine, née le 24 juillet 1666, fut l’épouse de Pierre. Dans l’acte de mariage, célébré en décembre 1686 en l'église de Saint-Enfant-Jésus à Pointe-aux-Trembles, le quantième manque. On suppose que le mariage eut lieu après le 12 décembre et avant le 28 décembre.
Après leur mariage, les époux habitèrent sur la terre, numéro 1364 de la côte Saint-Jean. Au moins dix enfants naîtront de ce couple dont la plupart à Pointe-aux-Trembles. Leur premier enfant, Pierre, fut peut-être né en 1687 à Pointe-aux-Trembles.
La jeune famille se trouva, entre 1689 et 1692, dans l'anxiété causée par les attaques surprises des Iroquois. En effet, dans la population environnante (Lachine, Lachenaie, Verchères et Repentigny) ce désarroi créa une période d'angoisse qui dura une douzaine d'années. Des terres furent abandonnées ; cessèrent les cultures et les récoltes.
Le massacre de Lachenaie en 1689.
Thérèse Hunault, 26 ans, sœur de Pierre et mariée à Guillaume Leclerc, fut tuée cruellement, en août 1689, par les Iroquois dans la grange à Lachenaie. On mentionne cette mort dans l'acte de sépulture de Thérèse Hunault.
La bataille de la Coulée Grou, le 2 juillet 1690.
Un combat contre des Iroquois sur la propriété de Jean Grou où se trouvait un ruisseau qui porte son nom. Une vingtaine d'habitants du fort de la Pointe-aux-Trembles tombèrent dans une embuscade en bordure de la rivière des Prairies contre une centaine d'Iroquois. Dixaine habitants furent tés sur place et quatre autres, retenus prisonniers puis brûlés ; les Iroquois perdirent trente hommes.
L'attaque iroquoise de 1692 sur Rivière-des-Prairies.
Adrien Quevillon fut tué sur sa terre. Son épouse, Jeanne Hunault, et ses deux enfants furent amenés en captivité.
Le 13 avril 1690, le notaire Adhémar dressa un compromis entre Jeanne Hunault, épouse d’Adrien Quevillon, et Pierre Hunault à propos du second versement dû par Pierre selon l’acte du 27 novembre 1679. Le lendemain, le notaire Adhémar rédigea une transaction accordant à Jeanne Hunault 200 livres, plus 40 livres en préjudice, que Pierre accepta de payer.
En décembre 1690, le notaire Maugue enregistra un marché entre Mathurin Langevin et Pierre Hunault stipulant qu’un cheval fut prêté à Pierre, à titre de bail à ferme et loyer, jusqu’au mois de mai. Il s’agit d’un contrat de service puisque Mathurin Langevin, alors mari à Marie-Thérèse Martin, demande à Pierre et Catherine de prendre soin (nourrir, soigner et laver) d’Antoine Langevin, âgé de six ans. Il faut rappeler que ce Mathurin Langevin eut comme première épouse, Marie Renaud ou Regnault, la marraine de Pierre Hunault, par conséquence les deux hommes se connaissaient.
Il semble qu’entre 1690 et 1693 le couple habita Ville-Marie plutôt que Pointe-aux-Trembles. Pour affermir cet hypothèse, leur deuxième et troisième enfants furent baptisés à l’église Notre-Dame : Anne, le 23 mars 1690 et Antoine, le 8 mars 1692.
Au faubourg Notre-Dame-de-Bonsecours, Pierre obtint devant le notaire le notaire Adhémar, le 21 octobre 1691, de François Dollier de Casson, sulpicien, un terrain pour un montant de 600 livres. Par contre, il vendit le même jour cet emplacement à Pierre Ranger.
À l’automne 1693, Pierre et Catherine revinrent à Pointe-aux-Trembles, demeurant sur la terre portant le numéro 1364. D’ailleurs Anne, leur fille, fut inhumée le 13 octobre 1693 à Pointe-aux-Trembles.
En 1694, Toussaint Beaudry propriétaire de la terre voisine poursuivit Pierre Hunault au cours de l’automne pour dommages causés à ses récoltes par deux bœufs appartenant à Pierre. Déjà dans une précédente cause pour réparation du dommage fait par un chien aux boeufs de Pierre Hunault, l’appelant dut payer audit intimé quarante sols malgré la présence des bœufs sur la terre de l’appelant.
Le 13 mai 1695, Pierre, âgé de trente-cinq ans, s'engagea auprès de Pierre Perthuis, un marchand de bois et bourgeois de Pointe-aux-Trembles, à faire un voyage de marchandises à Michilimakinac. Dans ce voyage, il sera accompagné de son jeune frère, Toussaint, âgé de 22 ans. Au retour, passant par des centres de commerce des fourrures, il revint à Ville-Marie les canots chargés de pelleteries.
En avril 1697, Pierre Hunault demeurait dans le bourg fortifié de Pointe-aux-Trembles. En effet, devant le notaire Adhémar, lui fut octroyé par le curé Le Brun et les marguilliers un terrain de 35 pieds de large par 70 pieds de profond.
Ce terrain, correspondant au numéro 23 sur le plan de reconstitution du bourg, était localisé par devant la rue Saint-Jean et d'un côté, la rue de l'Enfant-Jésus. Pierre y construisit une maison, une grange et une étable.
Pierre Hunault s’impliqua en 1698 dans le milieu paroissial étant marguillier à la paroisse Saint-Enfant-Jésus. Pierre participa, le 4 juin 1698, au baptême de Louis Augustin Courval, fils de Jeanne Hunault et de Jacques Courval dont le mariage eut lieu en captivité chez les Iroquois. Il fut écrit dans l’acte que le parrain fut Pierre Huno [Hunault].
Le 7 mai 1699, Pierre a pu assister au mariage ou à l’union de fait de sa sœur, Jeanne, avec Pierre Taillefer, son troisième mari.
Pierre Hunault dit Deschamps s'engagea devant le notaire Tailhandier, le 10 novembre 1700, comme fermier à Boucherville auprès du Sieur Nicolas Daneau de Muy. Celui-ci, commandant du Fort de Chambly, avait épousé le 17 mai 1687 Marguerite Boucher, fille de Pierre Boucher. Pierre Hunault alla travailler sur une terre s’étendant sur neuf arpents et demi de front par deux lieues de profondeur. Sieur Nicolas Daneau de Muy et Marguerite Boucher, son épouse, avaient reçu cette terre de Pierre Boucher, sieur de Boucherville, par un acte de donation passé devant le notaire Adhémar, le 25 avril 1695. Le contrat décrit les exigences de bailleur et les responsabilités de Pierre Hunault au cours des neuf prochaines années.
Ce fut vraisemblablement à Boucherville que la famille de Pierre demeurait. Au cours de ces années, André, âgé d'environ six mois, fut inhumé le 1er décembre à la paroisse Sainte-Famille de Boucherville ainsi que François, inhumé le 19 décembre 1702 ; d'autre part, Marie Marguerite, la neuvième de la famille, naquit en 1703 et fut baptisée à l'église de l'endroit. Dans ces trois actes il fut écrit que Pierre est …fermier de Mr De Muy en cette paroisse de Boucherville.
En date du 2 juillet 1704, devant le notaire Senet, Pierre Hunault se désiste de l'emplacement au bourg fortifié de Pointe-aux-Trembles en faveur des marguilliers de la fabrique de la Pointe-aux-Trembles.
En 1706, le 22 juin, Pierre reprit sa terre 1364 de la côte Saint-Jean qu'il avait vendue à Pierre Picard en 1702. Celui-ci cultiva très peu cette terre.
Pierre Hunault s’engagea, le 12 avril 1710 devant le notaire Lepailleur, pour François Chesne, voyageur, à faire un voyage au fort Pontchartrain de Détroit. Il eut pour tâche de servir François Chesne dans tout ce qu’il lui sera demandé tant en allant, qu’au travail à faire à Détroit et en descendant, prenant soin à toutes les marchandises et pelleteries. Le contrat stipulait qu’au retour Pierre recevrait 120 livres, en argent ou en pelleterie.
Le 4 avril 1712, dans un contrat dressé par le notaire Adhémar le nom de Pierre Hunault apparaît. Il s’agit d’un bail à ferme avec les Religieuses Hospitalières de l'Hôtel-Dieu.
Au printemps 1713, Pierre, qui devait pratiquer localement le commerce des fourrures sur la rivière L'Assomption, fut dénoncé pour avoir traité de l'eau de vie avec les sauvages. Il fut accusé d'un acte répréhensible.
Le 6 novembre 1713, devant Lepailleur, Pierre Hunault loua une terre pour trois ans. Cette terre qui appartenait à Étienne-Joseph Martel porte le numéro 1356 de la côte Saint-Jean. Pierre transféra le bail, deux jours plus tard, à son fils Claude âgé de 17 ans.
Le 6 mars 1714, devant le notaire Senet, une obligation de cent cinquante-six livres par Pierre Henault Deschamps de Pointe-aux-Trembles à Charles De Couagne pour marchandises livrées.
Toujours en 1714, un procès entre Jean Charron, habitant de l'île Bouchard, demandeur, et Pierre Hunault dit Deschamps, habitant de Pointe-aux-Trembles, défendeur, pour annuler un échange d’un taureau de trois ans contre un cheval prétendu n’être âgé que de trois ans. Jean Charron non satisfait voulut récupérer son taureau.
Dans une autre affaire de matière civile passée en novembre 1714, suite à une obligation passée devant Michel Lepailleur en du 2 août 1713, Pierre Hunault et Catherine Beauchamp sont tenus de payer aux Religieuses Hospitalières de l'Hôtel-Dieu l’obligation due. Cette obligation consiste en un versement de 100 minots de blé échu depuis décembre 1713. Il y eut une saisie de 500 gerbes de blé dans la grande de Pierre pour être adjugées aux Religieuses et 80 minots de blé.
Au cours du printemps 1718, la crue des eaux emporta le moulin à vent de Pointe-aux-Trembles. Pierre constata possiblement les dégâts causés au moulin qu’il a visité au cours des années 1680.
Après de décès de Catherine Beauchamp, le 3 avril 1719 à Pointe-aux-Trembles, Pierre Hunault demeura sur sa terre.
Le 22 mai 1725, dans un acte rédigé par le notaire Senet, Pierre concéda sous conditions sa terre de la côte Saint-Jean à son fils, Pierre, marié à Marguerite Lefebvre, et demeurant à l’Île Perrot. Le paternel se révisa et vendit, le 17 février 1727 devant le notaire Senet, la terre à ses fils Antoine et Claude, à chacun un arpent sur le devant, en face du fleuve, par 20 arpents en profondeur.
Le 10 mai 1728, le notaire Senet dressa, avec l’assentiment du père et de ses enfants, l’acte de vente des deux arpents par Antoine et Claude Hunault à Louis Beaudry de la terre voisine pour la somme de 2000 livres.
Louis Baudry joignit cette nouvelle terre à la sienne constituant une largeur de trois arpents et trois perches en bordure du fleuve.
Cette terre passa à son fils Antoine qui y construisit une maison en pierres. C’est la maison d’Antoine Beaudry qu’il est possible de voir au 14678, rue Notre-Dame Est, dans l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.
Pierre décéda après 1728.
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