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- PRDH: 29767
https://www.fichierorigine.com/recherche?numero=241612 :
GADOIS, Pierre 241612
Statut Marié
Date de naissance Vers 1632
Lieu d'origine Igé (Orne) 61207
Lieu actuel Igé
Parents Pierre et Louise Mauger
Date de mariage des parents Vers 1627
Lieu de mariage des parents Igé (61207)
Première mention au pays 1636
Occupation à l'arrivée Migrant arrivé avec ses parents
Date de mariage 12-08-1657
Lieu du mariage Montréal (Notre-Dame)
Conjoint Marie Pontonnier
Décès ou inhumation Montréal, 08-05-1714
Remarques Son mariage avec Marie Pontonnier est annulé à Montréal, le 30-08-1660. Il épouse en secondes noces Jeanne Besnard (Fille du Roi) à Montréal, le 20-04-1665. Une soeur et un frère sont baptisés à Igé (St-Martin): Roberte (pionnière), 15-09-1628 et Étienne, 17-11-1631. Une plaque commémorative est apposée dans l'église Saint-Martin d'Igé.
Identification* DGFQ, p. 447 ; DGFC, vol. 1, p. 244
Chercheur(s) Archange Godbout ; Lise Dandonneau
Référence* OFC, p. 160-161 ; DBC, vol. 2, p. 242-244
Date de modification 2018-10-25
http://www.vieux.montreal.qc.ca/inventaire/fiches/fiche_pers.php?id=121 :
Maisonnée Gadois - Bénard (en 1681)
En 1681, l’arquebusier Pierre Gadois semble résider dans une maison de la rue Saint-Paul, près de la rue Saint-Pierre où se trouve sa forge, avec son épouse Jeanne Bénard et six de leurs enfants. Gadois est aussi propriétaire d’emplacements sur les rues Notre-Dame et Saint-Pierre en plus de terres dans l’île de Montréal. Il détient 30 arpents de terre en culture qu’il fait exploiter par des engagés ou des locataires. En février, Gadois est mêlé à un conflit survenu au sujet des célébrations du saint patron des armuriers, Saint Éloi. Des confrères et lui auraient tenu des propos diffamatoires envers l’un des leurs banni au surplus de leur association. Trouvés coupables par la cour, ils sont soumis à l’amende. L’importance de ce groupe professionnel dans les débuts de l’histoire de Montréal est aujourd’hui commémorée par la rue Saint-Éloi, dont le nom rappelle son saint patron.
Pierre Gadois naquit dans la paroisse de Saint-Germain-des-Prés, en Perche, en 1631. Fils aîné de Pierre Gadois et de Louise Mauger, il arriva en Nouvelle-France avec ses parents qui s’établirent à Ville-Marie vers 1647. Le jeune Gadois apprit le métier d’armurier, peut-être auprès de Jean Tavernier dit La Forest. Entre 1660 et 1670, il participa comme milicien à la défense de Ville-Marie. Se consacrant davantage à son métier à partir de 1670, il contribua à l’organisation des activités religieuses et sociales de l’association des armuriers. Il avait en 1675 comme apprenti Pierre Prudhomme, le fils de sa soeur.
C’est toutefois pour une autre raison que sa réussite professionnelle que le nom de Pierre Gadois marqua l’histoire de Montréal : son premier mariage, célébré le 12 août 1657 avec Marie Pontonnier, fut déclaré nul après trois ans ± pour et à cause de l’Impuissance perpetuelle Causée par Malefice . En effet, la jeune Pontonnier avait préféré Gadois a un autre prétendant, le caporal René Bénard dit Bourjoly. Comme après un an de mariage Marie Pontonnier n’était toujours pas enceinte, on accusa et condamna devant justice René Bénard d’avoir jeté un maléfice d’impuissance à Gadois, le nouement de l’aiguillette. Une seconde bénédiction de leur union fut célébrée par Mgr de Laval. Les trois années requises pour l’annulation du mariage s’écoulèrent tout de même sans qu’aucun enfant naisse de leur union. Marie Pontonnier prit époux deux mois après la révocation de son premier mariage. Pierre Gadois attendit le 20 avril 1665 pour épouser Jeanne Bénard, une Parisienne nouvellement arrivée dans la colonie, (non apparentée avec René Bénard) avec qui il aura 14 enfants.
http://www.biographi.ca/fr/bio/gadois_pierre_2F.html :
GADOIS, PIERRE, fermier de l’île de Montréal, armurier et fabricant d’armes, victime de la sorcellerie, né en 1632 dans la paroisse de Saint-Germain-des-Prés près de Bellême au Perche, mort à Montréal le 8 mai 1714.
Fils aîné de Pierre Gadoys* (1594–1667), il vint au Canada avec ses parents ; après un séjour dans la région de Québec, la famille arriva à Ville-Marie (Montréal) aux environs de 1647. Le jeune Pierre fut, selon Marguerite Bourgeoys*, le premier enfant de chœur dans le poste avancé qu’était Ville-Marie. C’est probablement Jean La Forest [Tavernier] qui l’initia à l’art de la fabrication des armes, art qu’il a sans doute transmis à son frère Jean-Baptiste (1641–1728).
Le 12 août 1657, Pierre Gadois épousait Marie Pontonnier, le père Claude Pijart* bénit l’union et prononça le traditionnel ± nulloque legitimo impedimento detecto . Mais il y eut un empêchement. Mlle Pontonnier avait préféré Gadois à un autre prétendant. L’amoureux évincé, qui se nommait René Besnard dit Bourjoly, caporal dans la garnison de Ville-Marie, proclama que l’union demeurerait stérile. Comme l’épouse n’était pas encore enceinte après un an de mariage, on accusa Besnard d’avoir causé l’impuissance du mari par des paroles incantatoires prononcées sur un cordon noué trois fois (le nouement de l’aiguillette).
À la suite des plaintes que portèrent les époux lésés et d’autres personnes, on convoqua, en novembre 1658, une commission seigneuriale qui devait enquêter sur les accusations de sorcellerie formulées contre René Besnard. L’accusé nia avoir pratiqué la sorcellerie, bien qu’il prétendît que la femme de Gadois lui avait promis ses faveurs s’il consentait à reconnaître avoir jeté un sort et à rompre le maléfice. Confronté avec des témoins devant qui il s’était vanté publiquement mais à demi-mots de ± scavoir Nouer lesguillette , Besnard répliqua qu’il voulait alors parler des cordons de ses chausses. Le sieur de Chomedey* de Maisonneuve, qui faisait office de magistrat, envoya le caporal en prison et, par la suite, l’exila.
Après une enquête ecclésiastique, Mgr de Laval bénit de nouveau cette union, puis, le 30 août 1660, les trois années requises étant écoulées depuis le premier mariage, il le déclara nul ± pour et à cause de l’Impuissance perpetuelle Causée par Malefice . Deux mois plus tard, Marie Pontonnier contractait un nouveau mariage mais Gadois attendit jusqu’au 20 avril 1665 avant de convoler ; il prit alors pour épouse Jeanne Besnard (sans lien de parenté avec René) qui lui donna 14 enfants dont une paire de jumeaux pour couronner le tout.
Pierre mena une vie publique honorable. Entre 1660 et 1670, il contribua à la défense de Ville-Marie comme milicien et comme membre de la ferme communautaire de la rivière Saint-Pierre qui remplissait le rôle d’avant-poste au sud de Ville-Marie. Environ dix ans plus tard, Gadois emménagea dans une nouvelle demeure, rue Notre-Dame, en face du premier séminaire. Il consacrait alors plus de temps à son métier d’armurier et s’occupait des œuvres religieuses et sociales de la Saint-Éloi, la corporation des armuriers. Devenu marguillier, il surveilla, en 1672, la construction d’un puits public sur la Place d’Armes. Le recensement de 1681 le mentionne comme propriétaire assez aisé d’un domaine de 30 arpents en culture. Deux ans après, il arrangea un mariage avantageux pour sa fille aînée, Jeanne-Françoise, qui épousa le marchand Antoine Hattanville. Dans la suite, Gadois augmenta son revenu par la vente de lots en ville et la location de ses terres de culture. Son fils, Jacques Gadois* dit Mauger (1686–1750), orfèvre et marchand, devait bientôt éclipser le bourgeois respecté qu’avait été son père.
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